France Travail déclare que 7% des offres d’emploi sont illégales, la CGT estime que ce chiffre est plus élevé

Selon l'opérateur France Travail, 7% des offres d'emploi publiées sur leur plateforme ne respectent pas le cadre légal

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D’après l’opérateur France Travail (ex-Pôle-emploi), 7% des offres d’emploi ne respectent pas le cadre légal. Cependant, la CGT conteste ce chiffre, indiquant que 61,1% des offres sont non conformes.

Une querelle s’est élevée à propos de certaines statistiques. Selon France Travail, auparavant connu sous le nom de Pôle emploi, environ 7% des offres d’emploi publiées sur leur plateforme en ligne ne sont pas conformes à la législation en vigueur. Cependant, ce chiffre est en contradiction avec une étude récente menée par la CGT, qui affirme que le taux est beaucoup plus élevé, à 61,1%.

Chaque année, le comité national CGT des travailleurs privés d’emploi et précaires (CNTPEP-CGT) réalise une étude approfondie intitulée «sur l’illégalité des offres d’emploi», qui porte sur les annonces diffusées sur le site pole-emploi.fr. Pour sa seizième édition, l’étude s’est particulièrement concentrée sur les villes accueillant les JO, notamment Paris, Nice, Bordeaux, Nantes, Lyon, Saint-Denis, Lille, et Saint-Etienne, ainsi que sur les secteurs les plus touchés par cette problématique, à savoir le bâtiment, les transports, et les services à la personne. Le syndicat a analysé 1 915 offres extraites du site, comme indiqué dans leur communiqué de presse.

Selon la CGT, «sur 1 915 offres d’emploi examinées, 1 170 sont illégales selon le code du travail, soit 61,1%». Le syndicat a signalé plusieurs types d’irrégularités, notamment des offres d’emploi identiques diffusées plusieurs fois par le biais de différents canaux, des contrats à durée indéterminée (CDI) qui se révèlent être des missions d’intérim ne durant qu’une semaine voire une seule journée, et des plateformes de service à la personne qui annoncent faussement des 35h pour des postes à temps très partiel.

Face à ces accusations, France Travail a contesté la validité de cette étude, pointant du doigt «un certain nombre de faiblesses méthodologiques» et critiquant les «amalgames entre qualité et légalité», comme, par exemple, «la publication d’une même offre sur plusieurs canaux».

Selon France Travail, 92,9% des offres sont conformes à la législation

L’opérateur a déclaré qu’il mène une étude exhaustive chaque année pour s’assurer de la légalité des offres publiées sur leur plateforme. Cette étude est réalisée en collaboration avec un cabinet indépendant pour garantir l’objectivité et la transparence des résultats. Ces derniers sont ensuite partagés avec tous les partenaires de France Travail.

En 2023, l’étude a conclu que 92,9% des offres publiées sur le site de France Travail étaient entièrement conformes au cadre juridique en vigueur. Cela témoigne de l’engagement de la plateforme à proposer des offres d’emploi de qualité et légales à ses utilisateurs.

France Travail encourage activement les demandeurs d’emploi à signaler toute offre qu’ils jugent douteuse à leur conseiller ou directement en ligne sur leur plateforme. L’entreprise s’engage à examiner attentivement tous les cas signalés dans le cadre de l’étude de la CGT. Ils prennent ces signalements très au sérieux car ils visent à maintenir la qualité et la légalité des offres proposées.

De son côté, le syndicat CGT demande l’arrêt immédiat du contrôle des chômeurs et la réinscription rétroactive de tous les utilisateurs de France Travail qui ont été radiés pour insuffisance de recherche d’emploi ou refus d’offres. Cela démontre leur engagement à protéger les droits des travailleurs et à promouvoir l’équité sur le lieu de travail.