Le licenciement d’un syndicaliste de Pôle emploi pour 300 € de fausses factures de repas a été définitivement confirmé par la justice

La cour d'appel de Toulouse a confirmé le licenciement d'un syndicaliste de Pôle Emploi pour fausses factures de repas de plus de 300 €.

© SARAH MEYSSONNIER

Plus de quatre ans après les incidents scandaleux, le tribunal administratif d’appel de Toulouse, situé dans le département de la Haute-Garonne, a finalement confirmé le 13 février 2024 le licenciement d’un ancien employé de Pôle emploi et syndicaliste. Cette décision met un terme à une longue période de suspense, d’incertitude et de lutte juridique intense pour l’employé concerné.

L’ancien employé, qui avait courageusement choisi de contester son licenciement dans l’espoir de rétablir sa réputation et sa carrière, avait introduit une demande officielle visant à annuler la décision de son licenciement. Il avait également demandé une compensation financière pour les dommages subis, tant sur le plan professionnel que personnel. Malheureusement pour lui, le tribunal a rejeté ses demandes après un examen approfondi, confirmant ainsi la décision initiale de Pôle emploi de le licencier pour des raisons qu’il jugeait suffisantes.

La décision finale du tribunal administratif d’appel de Toulouse fait suite à un examen minutieux et détaillé des faits et des preuves présentées au cours de ce processus juridique complexe et exigeant. L’issue de cette affaire, bien que décevante pour l’employé, démontre la difficulté de contester un licenciement, même lorsque l’on est soutenu par un syndicat et que l’on a la force de la conviction de son côté.

Pôle emploi: la cour dit que la faute est assez grave pour justifier un licenciement

Dans le cadre de la décision judiciaire récente, il est précisé de manière explicite que « M.B a sollicité le remboursement de fausses dépenses de restaurant s’élevant à un total de 322,20 €« . Cette déclaration est d’une importance notable, soulignant l’importance de l’infraction commise par M.B. Il est également précisé qu’il « reconnaît que c’est effectivement le cas« . Alors même qu’il prétend avoir respecté les règles de remboursement en procédant à l’achat de nourriture dans des commerces, comme le démontre le lien suivant ici, cela « n’invalide en rien le fait qu’il s’agit d’une faute » selon la cour administrative d’appel. Il s’agit d’une affirmation forte et significative qui met en lumière la gravité de l’action de M.B.

De plus, la cour a établi que cette faute commise par M.B « était suffisamment grave pour justifier son licenciement« . C’est une affirmation qui indique clairement que la cour a jugé que les actions de M.B étaient d’une gravité telle qu’elles justifiaient une conséquence aussi sévère que le licenciement. En outre, la cour n’accorde pas de crédit à l’argument avancé par M.B selon lequel il y aurait un lien entre la demande de licenciement et sa fonction de délégué du personnel. Cet argument a été rejeté par la cour, indiquant ainsi que l’instance judiciaire ne trouve pas de mérite dans cette affirmation.

Enfin, la cour exprime son scepticisme lorsqu’elle est confrontée à la tentative de M.B de se comparer à un autre employé de Pôle emploi « qui n’a pas été licencié pour faute, pour des propos tenus envers une collègue« . La cour semble suggérer que chaque cas est unique et doit être évalué individuellement, écartant ainsi toute possibilité de généralisation hâtive. Cela indique clairement que la cour estime qu’il n’est pas approprié de comparer des cas différents et que chaque situation doit être examinée dans son propre contexte.