Le taux de change de l’euro se stabilise sur le marché noir en Algérie avant le début du Ramadan

Taux de change: après des semaines de stagnation, le marché noir des devises en Algérie, y compris l'euro, s'est dynamisé et a progressé.

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Le taux de change est un indicateur économique qui, à l’aube du mois sacré du ramadan, tend souvent à montrer un certain degré de stagnation sur le marché. Cette période de l’année est caractérisée par une réduction générale de l’activité économique, qui a tendance à ralentir, stabilisant ainsi le marché après plusieurs jours de fluctuation intense.

Au début du samedi 9 mars, la monnaie européenne, l’euro, était échangée à 240 dinars à la vente et à 238 dinars à l’achat sur les principales places de change, notamment à Square Port Saïd. Cette stabilité de l’euro, malgré les variations précédentes, est un signe de la résilience de la monnaie, qui a réussi à maintenir un niveau élevé malgré des conditions de marché volatiles.

De manière similaire, le dollar américain, qui joue un rôle clé sur les marchés financiers internationaux, a également maintenu une certaine stabilité après avoir atteint un record. Il s’échangeait à 220 dinars à l’achat et à 222 dinars à la vente, témoignant ainsi de sa résistance face aux fluctuations du marché.

Enfin, le dollar canadien, qui joue un rôle important pour la grande communauté algérienne résidant au Canada, a connu une légère baisse. La monnaie canadienne s’échangeait à 159 dinars à l’achat et à 161 dinars à la vente. Cette diminution, bien que légère, n’a pas manqué d’attirer l’attention des observateurs du marché, toujours attentifs aux moindres variations des taux de change.

Le taux de change reste stable car l’offre et la demande sont équilibrées

Sur le marché noir, le taux de change des devises étrangères est principalement influencé par l’équilibre dynamique entre l’offre et la demande. Ces deux facteurs clés, qui fluctuent constamment en réponse à une multitude de forces économiques et sociales, peuvent entraîner une augmentation ou une diminution du taux de change. Tout récemment, nous avons observé une hausse notable des taux, qui a creusé un fossé encore plus grand entre les taux officiels et non officiels.

La population locale nourrissait l’espoir que les taux de change connaîtraient une baisse pendant le Ramadan. Cette hypothèse était basée sur la supposition que le retour de nombreux immigrants vers leur pays d’origine augmenterait l’offre de devises étrangères sur le marché.

Cependant, contrairement à ce que l’on pouvait prévoir, les taux de change n’ont pas baissé. En effet, l’augmentation prévue de l’offre de devises étrangères, en grande partie due aux Algériens résidant à l’étranger, notamment en France, a été contrebalancée par une augmentation équivalente, sinon supérieure, de la demande.

Il est à noter que les Algériens qui travaillent en France reçoivent leurs pensions en devises étrangères dans le courant du mois. Cet événement, qui a lieu à mi-chemin du mois, contribue à une légère augmentation de l’offre de devises étrangères sur le marché, ce qui a un impact sur le taux de change.

Fait intéressant à noter, alors que les devises maintiennent une certaine stabilité sur le marché noir, elles affichent également une stabilité sur le marché officiel. Ceci est confirmé par les taux de la Banque d’Algérie en date du samedi 9 mars. Cela démontre la résonance entre ces deux marchés, qui sont souvent considérés comme distincts, mais sont en réalité intrinsèquement liés.