L’atmosphère est toujours animée sur le plateau de l’émission « N’oubliez pas les paroles » diffusée sur France 2 : les musiciens jouent en direct, les candidats chantent, Nagui est en forme et fait des blagues, et le public est ravi. Mais ce n’est pas tout ! Nous ne pouvons pas manquer les dizaines de jeunes danseurs qui se trémoussent chaque jour derrière les Maestros et leurs challengers. Ce sont les « ambianceurs », des danseurs professionnels qui font partie intégrante du programme quotidien de France 2. Myke est l’un des pionniers et nous parle de sa profession.
Ambianceur : une idée unique dans la version française de N’oubliez pas les paroles
Le karaoké de France 2, lancé en 2007, est plus populaire que la version américaine adaptée du format américain Don’t Forget the Lyrics!. La version américaine a été arrêtée après seulement quatre saisons. « L’émission continue d’avoir du succès parce que Nagui a ajouté le concept des Maestros et aussi des ambianceurs, qui apportent une part de divertissement supplémentaire sur le plateau« , explique Myke, 41 ans, l’un des premiers ambianceurs à avoir été embauché en 2014.
Les danseurs exaltés qui se trouvent derrière les candidats du jeu n’étaient pas présents au lancement du programme ni même dans la version originale. « C’est Charlotte Lardier, qui faisait partie de l’équipe de casting, qui a créé ce concept pour apporter une dose de divertissement« , raconte-t-il. « J’ai passé une petite audition devant une caméra, sur un medley de chansons françaises. Je devais savoir improviser en dansant, créer des chorégraphies sur les musiques qui arrivaient…« .
Myke était alors un danseur professionnel qui cherchait du travail et était curieux du monde de la télévision et de la participation à cette émission.
Sur le plateau de N’oubliez pas les paroles, deux « groupes » d’ambianceurs se forment rapidement : les « leaders », qui impulsent les pas au groupe, et les « suiveurs », qui reproduisent les passes. « Moi, j’ai tout de suite fait partie des leaders, avec Aurore Borgo, devenue ma meilleure amie depuis, et Mona. Nous sommes arrivés en même temps« , se souvient Myke.
Myke (N’oubliez pas les paroles) : « On est passé de 24 à 50 ambianceurs« **
Au fil des années, le rôle des ambianceurs a changé. « Au début, le plateau était un peu une scène libre, familiale. Lorsque Charlotte est partie, Max, un ancien ambianceur qui connaissait bien nos potentiels, a pris le relais. Il nous a demandé de préparer des portés, des duos, des solos. À cette époque, il y avait une grande part de spectacle sur le plateau. Nous étions libres de danser et nous pouvions vraiment nous exprimer. C’était une très belle période, » dit Myke.
Après le Covid-19, les choses ont changé : « Le premier jour du déconfinement, nous avons été les premiers à reprendre les tournages. Nagui voulait donner plus de travail aux artistes. Nous sommes passés de 24 à 50 ambianceurs. Il nous a également fait travailler sur Taratata. Nous avons eu beaucoup de chance pendant cette période. »
Pendant cette même période, leur cachet de figurant a augmenté grâce à une pétition rédigée par plusieurs d’entre eux, passant ainsi de 110 euros à 150 euros brut par journée de tournage (soit 10 ou 14 émissions, moins une dont ils sont exemptés à tour de rôle).
Myke, l’ambassadeur du jeu de Nagui sur France 2 : « Parfois, les gens me reconnaissent dans le métro ! »
Myke dit que le concept du jeu a un peu changé. Ils n’ont plus de leaders ou de mouvements « kick ball change ». Maintenant, comme il y a beaucoup de danseurs, ils utilisent principalement leurs bras car c’est très visuel. Le chorégraphe crée les pas de danse pour le groupe de danseurs, donc ils ne peuvent plus faire de duos ou de solos. Il regrette de ne plus pouvoir surprendre les gens et qu’ils ont maintenant deux énergies très différentes. Malgré cela, il est très heureux d’être encore reconnu par les gens dans la rue, lors de ses propres spectacles de danse et même sur les réseaux sociaux. Ils sont à la télévision tous les jours et sont devenus une partie de la vie quotidienne des gens. Il reçoit beaucoup de messages et parfois les gens le reconnaissent dans le métro. Il pense que c’est formidable de voir l’impact que l’émission a sur le public.
