Les employés ont un grand amour pour leurs Tickets-Restaurant, et ils sont toujours ravis de les dépenser, y compris pour acheter des aliments. C’est ce qu’a démontré une enquête menée par la CNTR (Commission nationale des titres restaurant), une autorité respectée dans le domaine. Un article publié par le Parisien le 5 avril 2024 renforce cette idée, en révélant que 96% des personnes interrogées veulent continuer à utiliser les Tickets-Restaurant dans les magasins.
Ces informations sont d’une importance cruciale à l’heure actuelle, car Olivia Grégoire, la ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, se prépare à présenter un « nouveau » titre restaurant devant le Parlement. Ainsi, les Tickets-Restaurant pourraient avoir une nouvelle vie en magasin. Patrick Bouderbala, président de la CNTR, déclare sans ambages que « le chiffre est clair. Il serait difficile de revenir en arrière ». En effet, de plus en plus de travailleurs choisissent de préparer leurs repas à la maison, et six sur dix souhaitent utiliser leurs titres restaurant ailleurs qu’au déjeuner au travail.
Tickets-Restaurant: un double plafond ?
Pour réguler cette nouvelle utilisation des Tickets-Restaurant, une proposition innovante a été faite par Patrick Bouderbala. Il suggère l’implémentation d’un « double plafond ». À l’heure actuelle, la règle en vigueur permet à un travailleur d’utiliser jusqu’à 25 euros par jour en Tickets-Restaurant. Dans le cadre de cette proposition, il envisage de modifier cette règle existante pour instaurer une nouvelle limite qui fixerait un plafond d’achat quotidien spécifiquement en magasin, sans inclure les dépenses effectuées au restaurant, chez le traiteur ou à la boulangerie.
Le Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, communément appelé Bercy, examine actuellement cette proposition avec un intérêt particulier. Cependant, aucune décision définitive n’a encore été prise à ce sujet. La mise en place d’une telle mesure pourrait se révéler juridiquement compliquée en raison d’un « risque de rupture d’égalité » entre les travailleurs.
Il est important de noter que le gouvernement ne semble pas envisager de réduire le seuil actuel de 25 euros en ce qui concerne l’utilisation des Tickets-Restaurant. Patrick Bouderbala estime qu’une telle mesure serait accueillie de manière négative par les travailleurs. Au contraire, Bercy souhaite que le nouveau titre restaurant soit adapté aux usages actuels des travailleurs et répondre à leurs besoins. La réforme envisagée doit être aussi simple et efficace que possible. Le Ticket-Restaurant doit rester un outil précieux et bénéfique pour augmenter le pouvoir d’achat des Français.
