La fibrillation atriale, un trouble du rythme cardiaque caractérisé par une accélération du cœur qui bat à un rythme irrégulier, est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent. Selon l’Académie nationale de médecine, elle peut engendrer une insuffisance cardiaque ou accélérer l’apparition de certaines pathologies. Non traitée, elle favorise la formation de caillots de sang dans les oreillettes du cœur, augmentant ainsi le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). Selon des chercheurs de l’université britannique d’East Anglia, la fibrillation atriale peut multiplier par cinq le risque d’AVC. Pour diminuer ce chiffre, ils ont travaillé sur un outil capable de repérer les personnes à risque de développer ce trouble du rythme cardiaque.
AVC : les facteurs de risque de la fibrillation atriale
Il est crucial d’identifier les personnes présentant un risque élevé et celles qui sont plus susceptibles de développer une fibrillation atriale, rappelle le professeur Vassilios Vassiliou, cardiologue et auteur principal de l’étude. En effet, cela nécessite un traitement spécifique avec des anticoagulants pour réduire le risque d’AVC. Le chercheur et son équipe ont collecté les données médicales de plus de 300 patients anglais ayant souffert d’un AVC sans cause identifiée. Ils ont déterminé combien de ces patients souffraient de fibrillation atriale jusqu’à trois ans après leur AVC et ont ensuite effectué une évaluation approfondie pour identifier s’il existe des paramètres spécifiques d’identification de la fibrillation atriale.
Les outils pour diagnostiquer les personnes à risque d’un AVC
Les professionnels de santé vérifient le rythme cardiaque, en réalisant un suivi prolongé de celui-ci avec un petit dispositif implantable appelé enregistreur en boucle et ils font une échographie du cœur, soit un échocardiogramme. Quatre facteurs ont été repérés par ces spécialistes grâce à ces travaux : un âge avancé, une tension artérielle diastolique plus élevée et deux critères associés à la coordination et au fonctionnement de la cavité supérieure gauche du cœur. Ces différentes données étaient systématiquement présentes chez les patients souffrant de cette arythmie, complète le cardiologue. Ils ont ensuite développé un modèle qui peut être utilisé pour prédire qui présentera une fibrillation atriale au cours des trois prochaines années et sera donc exposé à un risque accru d’AVC dans le futur.
AVC : l’importance de la prévention de la fibrillation atriale
Les résultats de cette étude sont très encourageants et pourraient permettre de prévenir plus efficacement les AVC liés à la fibrillation atriale. En effet, en identifiant dès le départ les patients à risque, les professionnels de santé pourraient mettre en place des mesures de prévention pour éviter la survenue de cette arythmie et réduire ainsi le risque d’AVC. Cet outil simple d’utilisation pourrait aider les médecins à fournir un traitement plus ciblé et plus efficace à ces patients, soulève le professeur Vassiliou.
En conclusion, il est crucial de dépister la fibrillation atriale le plus tôt possible pour prévenir les AVC. Les facteurs de risque identifiés par les chercheurs de l’université britannique d’East Anglia sont un âge avancé, une tension artérielle diastolique plus élevée et deux critères associés à la coordination et au fonctionnement de la cavité supérieure gauche du cœur. Grâce à un outil simple à utiliser, les professionnels de santé pourraient prédire qui présentera une fibrillation atriale au cours des trois prochaines années et ainsi mettre en place des mesures de prévention pour éviter la survenue de cette arythmie et réduire le risque d’AVC.
