Cette loi européenne pourrait rendre les œufs extrêmement chers

L'Union européenne veut mettre fin à une méthode d'élevage (œufs). Mais cela pourrait causer des problèmes, en France et dans d'autres pays.

© Julio Pelaez

L’Union européenne a déclaré vouloir interdire l’élevage de volailles en cage, une mesure importante pour le bien-être animal. Cependant, cela pourrait être moins avantageux pour le consommateur (œufs). Le projet d’interdiction de l’élevage en cage en Union Européenne est né de l’initiative citoyenne européenne (ICE) « End the cage age » (Pour une nouvelle ère sans cage). Propulsée par des défenseurs des droits des animaux, cette campagne a recueilli 1,4 million de signatures dans 28 États membres, poussant l’UE à agir.

Oeufs : Projet de l’ICE et Transitions nécessaires

L’objectif du projet de l’ICE est de stopper l’élevage en cage pour certains animaux comme les poules, les lapins et les canards. Mais pour respecter ces règles, les éleveurs doivent investir dans de nouvelles infrastructures pour assurer un bon traitement des animaux. Cette étape va coûter cher et prendre du temps.

Le risque majeur de passer à un élevage sans cage est une baisse de la production d’œufs. Après avoir fourni à l’industrie alimentaire (qui utilise 40% des œufs en France), le reste pourrait coûter plus cher pour le consommateur. Pour éviter cela, les éleveurs doivent pouvoir s’adapter si possible. Cela veut dire plus d’investissement et plus d’espace pour le même nombre de poules. En 2020, 47% des œufs en France venaient de poules élevées en cage.

Échéancier de l’ICE et Préoccupations futures

La date de lancement de l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) n’est pas fixée. La Commission européenne travaille sur les préparatifs et s’efforce d’équilibrer les besoins du secteur agricole, la sécurité alimentaire et le bien-être animal. Elle avait prévu de mettre en place cette interdiction dès 2027.

Cependant, l’ICE « End the cage age » pourrait prendre plus de temps que prévu. La Commission met l’accent sur le besoin de plans concrets pour ceux en première ligne, comme les agriculteurs. Elle rappelle son engagement envers le bien-être animal et mentionne sa proposition de décembre sur la protection des animaux pendant le transport, qui est la plus grande réforme des règles de l’UE en 20 ans.