Peut-on substituer les arrêts maladie par du télétravail selon la Sécurité sociale?

L'Assurance maladie envisage d'économiser deux milliards d'euros en cinq ans en réduisant les arrêts de travail prescrits.

© Garo. Phanie

Arrêts maladie: l’Assurance maladie veut économiser de l’argent, comme le montre un document sur internet avant une réunion avec les médecins le 14 mars. Ils veulent réduire de 2% les sommes versées aux gens quand ils sont malades, ce qui représente environ 2 milliards d’euros sur cinq ans.

Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a dit l’été dernier que le nombre d’arrêts de travail a augmenté ces dernières années. En 2022, il y a eu 8,8 millions d’arrêts maladie, ce qui a coûté 16 milliards d’euros. Les médecins qui travaillent pour eux-mêmes prescrivent le plus d’arrêts de travail, ce qui représente près de 80% des dépenses de la Sécurité sociale, soit 12,4 milliards d’euros il y a deux ans.

Arrêts maladie: demande accrue de soutien pour le télétravail

Dans un effort pour réaliser des économies, le gouvernement a durci les règles. Selon la nouvelle loi de 2024, vous ne pourrez plus obtenir plus de trois jours de congé maladie suite à une consultation en ligne, à moins que votre médecin traitant n’autorise explicitement cette disposition. Cette mesure a pour but d’aider les services de santé à réaliser des économies sur les paiements quotidiens, car généralement, il faut attendre trois jours avant de pouvoir bénéficier de ces congés.

L’Assurance maladie envisage d’adopter une position plus ferme lors des discussions avec les médecins. Ils souhaitent voir un soutien accru pour le travail à distance. Cependant, à l’heure actuelle, seuls les médecins du travail ont le pouvoir de recommander le travail à distance. Les autres médecins peuvent le suggérer, mais l’entreprise n’est pas tenue d’accepter cette recommandation.

Il convient de souligner qu’il existe une pénurie de médecins du travail en France, ce qui rend difficile la satisfaction de tous les besoins en matière de santé au travail. En janvier 2023, on ne comptait que 4 372 médecins du travail sur tout le territoire français. Ce chiffre a chuté de 20% en l’espace de 10 ans, ce qui soulève des préoccupations quant à la capacité de la France à répondre aux besoins de santé au travail de sa population.