Alzheimer : les conseils pour vraiment aider vos proches victimes de la maladie selon des experts

Si l'un de vos proches ou votre partenaire est atteint de la maladie d'Alzheimer, il peut être difficile de savoir comment se comporter face à quelqu'un qui change. Voici quelques conseils pour vous aider à être plus utile.

© passeportsante

La maladie d’Alzheimer commence par des pertes de mémoire récentes (oubli des rendez-vous, des clés...) et des difficultés à raisonner et à planifier certaines tâches, comme organiser les repas ou prendre les transports.

Au fil du temps, la maladie rend de plus en plus difficile la vie quotidienne en raison de difficultés motrices, comme la marche ou certains gestes. Les repères dans le temps et l’espace sont également perdus. Les proches doivent s’adapter au comportement de la personne malade et stimuler ses fonctions cognitives.

Avec l’avancée de la maladie, les difficultés à parler et à raisonner progressent. Pour communiquer, il est recommandé d’utiliser des mots simples, de laisser le temps de répondre et d’avoir une attitude bienveillante. Il est également important de se placer en face du patient et à sa hauteur pour lui parler, en s’agenouillant si besoin est. On peut stimuler son attention par le toucher en posant la main sur son avant-bras, par exemple.

Le site aides.francealzheimer.org donne des informations sur les dispositifs de soins et d’accompagnement, les adresses des plates-formes d’accompagnement et de répit des aidants, et plus encore.

Alzheimer : pour simplifier le quotidien, il faut donner un maximum de repères en installant des routines, comme des horaires réguliers pour le lever et le coucher, la toilette, les repas ou les promenades. Les pense-bêtes ou un carnet de type agenda sont utiles pour marquer les visites des intervenants ou les temps forts de la journée.

Il existe aussi des horloges numériques qui rappellent l’heure et la date, et précisent si l’on est le matin ou l’après-midi. Il faut également sécuriser le domicile pour éviter les accidents domestiques.

Les activités sont importantes pour stimuler les capacités cognitives. L’art-thérapie, la musicothérapie, la danse, le jardinage, la médiation par l’animal ou encore la thérapie par la réminiscence sont bénéfiques.

Les professionnels formés proposent ces thérapies aux patients institutionnalisés ou bénéficiant d’un accueil de jour, ou se déroulent dans le cadre de haltes-relais proposées par des associations. Les proches peuvent aussi prendre l’initiative d’organiser des activités.

Les comportements déconcertants de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, tels que les hallucinations, les propos incohérents, le besoin de déambuler, sont dus au fait que cette personne ne voit et ne perçoit plus le monde comme nous. On doit aider à verbaliser en recherchant un inconfort, comme une constipation, un trouble urinaire, un vêtement trop serré, ou un changement plus ou moins récent au sein d’un rituel.

En cas d’agressivité ou d’opposition, mieux vaut temporiser et faire diversion en proposant une activité ou une promenade. Les déplacements incessants sont souvent signe d’anxiété. Il faut essayer d’en identifier la cause pour la corriger et surtout mettre en place des stratégies pour limiter ce besoin.

Il ne faut pas se substituer au malade lorsqu’il a des difficultés à s’habiller ou à manger. Les petits gestes du quotidien sont autant d’exercices qui entretiennent l’autonomie.

Pour l’habillage, il est recommandé de préparer deux tenues à l’avance, pour laisser le choix, mais en les présentant dans l’ordre où il faut les enfiler. Pour la préparation d’un repas, mieux vaut sortir les ustensiles et les ingrédients au fur et à mesure de la recette.

Dans tous les cas, il faut souvent montrer pour initier le geste, voire l’expliquer de manière simple. Il est important de féliciter lorsque toute tâche est accomplie, le but étant d’éviter l’échec, qui augmente la mésestime de soi, l’agitation et l’anxiété.