Carburants : pourquoi le plein va vous coûter encore plus cher ?

Les prix des carburants à la pompe ne cessent d'augmenter. Pourquoi la situation risque-t-elle encore de se dégrader ?

© Emmanuel Genty

Au début du mois de janvier, on a constaté une baisse du cours du baril de pétrole. Celle-ci serait due aux inquiétudes liées à la situation économique de la Chine. En effet, ce pays ne cesse de voir le nombre de malades du Covid augmenter sur son territoire. Or, c’est le premier importateur de pétrole. Quoi qu’il en soit, les consommateurs français n’ont constaté aucune répercussion sur les prix des carburants à la pompe. Et il semble même que le pire reste à venir. Pour quelles raisons doit-on s’attendre à ce que la situation se dégrade ? Voici nos explications…

Des prix à la pompe qui ne cessent d’augmenter

Impossible de ne pas se rendre compte que les prix des carburants ne cessent de flamber. Malheureusement, cette flambée pourrait bien s’accentuer dans les semaines à venir. Autrement dit, il se pourrait que d’ici deux mois, on constate des hausses significatives à la pompe. Si le coût d’un plein vous semblait élevé jusque-là, vous allez devoir vous attendre à pire !

Première explication : la fin des ristournes. Vous le savez, nous ne profitons plus d’aucune remise à la pompe. Ainsi, les prix au litre sont repartis à la hausse et cette augmentation a été très nette. En ce début de semaine, le prix moyen de l’essence est de 1.87 euros/L et celui du gazole atteint 1.92 euros/L. On constate ainsi des hausses respectives de 16.5 centimes et 19 centimes par litre en un mois. Impossible de ne pas remarquer ces hausses lorsque l’on fait le plein. Mais dans les semaines à venir, votre plein d’essence risque de vous coûter encore plus cher. Et ce, malgré la baisse du cours du baril de pétrole constatée en ce début du mois de janvier. Il faut savoir que de nombreux distributeurs ne répercutent pas ces baisses instantanément. Ils profitent du manque d’informations des consommateurs pour gagner du temps et élargir leurs bénéfices.

Pas d’importations de carburants russes pour les distributeurs français

Dimanche 8 janvier, Michel-Edouard Leclerc était invité dans les studios de RTL pour intervenir dans l’émission « Grand Jury ». À l’antenne, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc a évoqué la flambée prochaine des prix des carburants. Il a notamment rappelé que depuis des mois, les distributeurs n’ont plus la possibilité de commander de l’essence et du gazole russes. Selon lui, importer des carburants ailleurs revient beaucoup plus cher. « Nous sommes dans une période où nous sommes en train de ressourcer nos sources d’approvisionnement. Pour le moment, c’est plus onéreux d’aller acheter ailleurs » a-t-il déclaré avant de préciser que cette hausse des coûts d’approvisionnement ne s’est pas encore répercutée. Au vu des prix actuels, on peut donc craindre des coûts extrêmement élevés. Reste à espérer que la récente baisse du cours du baril de pétrole suffise à limiter cette flambée qui menace encore le pouvoir d’achat des français.

En attendant de constater les prochaines fluctuations des prix des carburants, il convient de limiter au maximum ses déplacements pour tenter de limiter ses dépenses.