Comment détecter une voiture avec un compteur kilométrique trafiqué

Une récente étude de "CarVertical" révèle que 3,27% des compteur kilométrique de voitures d'occasion en France sont truqués, affectant des milliers de personnes.

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Il existe un marché illégal florissant qui, selon La Dépêche, fait subir une perte financière de plus de 807 millions d’euros aux acheteurs. Ce phénomène est dû à la manipulation des compteurs kilométriques des voitures. Une startup spécialisée dans le domaine automobile fait une révélation alarmante: un consommateur pourrait payer environ 20% de plus pour une voiture d’occasion si le compteur kilométrique a été truqué pour afficher 60 000 kilomètres de moins que le kilométrage réel.

Selon L’Argus, une autre source réputée dans le domaine automobile, entre 280 000 et 625 000 voitures pourraient être impactées par cette fraude chaque année. Pour mettre ces chiffres en perspective, il faut savoir que 5,5 millions de voitures d’occasion sont vendues en France chaque année. Cette tricherie représente donc un problème significatif qui affecte un nombre considérable de transactions de voitures d’occasion.

Compteur kilométrique: vérification de l’histoire d’une voiture

Il peut être extrêmement difficile de détecter une falsification du kilométrage d’un véhicule, même en prêtant une attention minutieuse à des détails comme l’usure des pédales ou les marques inhabituelles sur le levier de vitesse. Cependant, depuis 2019, grâce à l’initiative du ministère de l’Intérieur, le site HistoVec offre la possibilité de vérifier l’historique complet d’un véhicule. Ce service en ligne vous permet de consulter des informations cruciales comme la date de mise en circulation initiale du véhicule, les changements successifs de propriétaires et les accidents qui ont été officiellement signalés.

Les fraudeurs, qui font preuve d’une créativité débordante et disposent de technologies sophistiquées, réussissent à gagner des sommes considérables en trompant les gens sur le kilométrage réel des voitures. Ce type de fraude est particulièrement répandu en Europe de l’Est, où une grande quantité de véhicules est importée. Les fraudeurs utilisent des tablettes tactiles, accessibles à partir de 150 euros, pour mener à bien leurs escroqueries.

En connectant ces tablettes à la prise diagnostic des véhicules, ils sont capables de modifier le kilométrage en moins de cinq minutes. Ce service frauduleux de modification du kilométrage peut coûter aux clients qui y recourent une somme exorbitante allant de 1 500 à 3 000€.

Les dangers pour les fraudeurs

Si une panne survient rapidement après l’achat ou si les réparations effectuées ne sont pas à la hauteur des attentes, cela peut rapidement éveiller les soupçons des acheteurs qui se sentent trompés. C’est une situation qui peut créer une grande frustration et un sentiment d’injustice chez les clients qui ont investi leur argent durement gagné dans un produit qu’ils pensaient être de bonne qualité.

En effet, ces derniers sont en droit de se sentir lésés. Ils ont fait confiance au vendeur et ont fait un achat en toute bonne foi. Si ce dernier ne respecte pas ses engagements, ils peuvent alors décider de prendre des mesures légales contre les vendeurs indélicats. C’est une situation qui peut rapidement devenir très sérieuse, avec des conséquences juridiques potentiellement lourdes.

Récemment, un cas particulièrement marquant a attiré l’attention des médias : la police a démantelé des groupes de tricheurs de compteur dans l’Est de la France. C’est une affaire qui a fait beaucoup de bruit et qui a mis en lumière une pratique malhonnête malheureusement trop courante.

L’affaire concernait des garagistes peu scrupuleux qui ont été pris en flagrant délit de malhonnêteté. Ces derniers vendaient en effet des voitures importées d’Allemagne, mais avec un compteur kilométrique délibérément réduit afin d’obtenir un prix de vente plus élevé. C’est une manœuvre déloyale qui trompe l’acheteur et fausse les règles du marché.

Il va sans dire que ce type de délit est sévèrement puni par la loi. Les personnes reconnues coupables de ce type de fraude peuvent encourir jusqu’à 2 ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’à 300 000 euros. C’est une peine lourde qui témoigne de la gravité de ce type de pratique.