Le prix des billets d’avion va encore flamber, voici la raison et les voyageurs concernés

Billets d’avion: le gouvernement prévoit une nouvelle taxe pour les passagers voyageant en première classe et en classe affaires.

© Sébastien Ansart

Alors que les prix des billets d’avion augmentent rapidement, le gouvernement a proposé une taxe supplémentaire qui ciblerait uniquement les passagers en première classe et en classe affaires. Cette taxe vise à financer le plan d’investissement de 100 milliards d’euros pour le transport ferroviaire annoncé en début d’année par la première ministre Élisabeth Borne.

Il est important de noter que cette taxe est une première étape vers une transition écologique plus importante. Le gouvernement a annoncé qu’il envisageait d’augmenter la taxe dans les années à venir, en fonction de l’impact environnemental des vols et de l’urgence climatique. Cette taxe pourrait également inciter les compagnies aériennes à investir davantage dans les technologies plus propres et plus efficaces.

Cependant, il convient de souligner que cette taxe est principalement symbolique pour le moment. Bien que le taux exact de taxation ne soit pas encore déterminé, les revenus prévus ne devraient pas dépasser quelques centaines de millions d’euros pendant la période 2023-2027. Pour financer la transition écologique, il faudra donc envisager d’autres sources de financement, telles que des subventions publiques ou des investissements privés.

En outre, cette taxe pourrait avoir des conséquences économiques négatives pour le secteur du tourisme. Si les prix des billets augmentent trop rapidement, cela pourrait décourager les touristes de voyager en avion, ce qui aurait un impact sur l’économie locale et nationale. Il est donc important de trouver un équilibre entre les objectifs environnementaux et les objectifs économiques.

En conclusion, la taxe sur les billets d’avion en première classe et en classe affaires est une première étape importante vers une transition écologique plus globale, mais elle ne sera pas suffisante pour financer cette transition à elle seule. Il faudra donc envisager d’autres sources de financement et trouver un équilibre entre les objectifs environnementaux et les objectifs économiques.

Les prix des billets d’avion continuent d’augmenter

Selon Le Parisien, le ministre des Transports, Clément Beaune, devra convaincre les compagnies aériennes françaises, notamment Air France, qui ne voit pas ce projet d’un très bon œil. « Elles ne sont pas complètement opposées, mais souhaitent avant tout que les fonds prélevés soient réinvestis dans le secteur aérien », a déclaré le ministère à nos confrères.

Dans l’entourage du ministre, on assume ce choix : « La transition écologique et le report modal de l’avion vers le train doivent également passer par ce type de dispositif. En principe, une personne qui paie déjà très cher son billet est moins sensible au prix. »

Cette mesure intervient dans un contexte d’augmentation constante des prix des billets d’avion. Selon les données de la Direction générale de l’aviation civile rapportées par l’AFP, « il fallait débourser en moyenne 32,6% de plus que quatre ans plus tôt pour le même trajet en avion ».

La hausse du coût du carburant après le déclenchement de la guerre en Ukraine est l’une des raisons de cette augmentation, mais pas seulement. En effet, bien que ces derniers tendent à baisser, il ne faut pas espérer de diminution des prix des billets.

Les spécialistes du secteur pointent une augmentation des coûts de la main d’œuvre, mais aussi des limites dans la chaîne d’approvisionnement. En clair, la demande pour voyager en avion est au plus haut, mais il n’y a pas assez de sièges disponibles.

Malheureusement, il n’y a pas d’accalmie en vue pour le secteur aérien, car il devra investir des milliards de dollars pour tenir ses engagements de décarbonation.