Les raisons pour lesquelles les banques débitent en moyenne 300 euros du compte de leurs clients décédés

Pourquoi les banques prélèvent en moyenne 300 euros sur le compte de leurs clients décédés. Voici les détails.

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Des gens se plaignent des frais élevés pour fermer les comptes bancaires de leurs parents décédés. Un anonyme mentionne un frais de 600 euros et un autre de 920 euros. Ces plaintes font suite à un communiqué de l’UFC-Que Choisir. Ils ont critiqué les banques pour ces frais « immoraux ».

Ces frais sont automatiquement prélevés quand on signale un décès. Ils peuvent varier de 80 à plus de 3500 euros. Les banques facturent plus cher pour les dossiers plus compliqués, comme si le défunt avait une assurance-vie, un PEL, ou un crédit. Les gens aimeraient que ces frais soient moins chers ou même gratuits, surtout après avoir payé tant de frais à leur banque tout au long de leur vie.

Banques : frais de 303 euros « Prélevés sur les comptes des défunts »

L’association de consommateurs rapporte une augmentation de 30% en deux ans, résultant en une moyenne de 303 euros de frais « prélevés sur les comptes des défunts ». Il y a une grande différence entre les fournisseurs. Antoine Autier, responsable des études et du lobbying à l’UFC-Que Choisir, critique le manque de régulation gouvernementale.

Un projet de loi est actuellement en discussion à l’Assemblée nationale. Antoine Autier exhorte les députés à stopper cette augmentation de tarif. Ce mercredi, la députée socialiste du Puy-de-Dôme, Christine Pires Beaune, présentera un projet de loi pour « réduire et réguler les frais bancaires sur les successions ».

TF1 a contacté les banques, qui expliquent que les frais élevés sont dus à l’intervention de notaires, d’avocats et d’experts juridiques au moment du décès. Certaines banques prennent déjà des mesures : le Crédit Mutuel Alliance Fédérale a annoncé la suppression de certains frais de succession.

A partir du 1er mars, les 14 agences du Crédit Mutuel Alliance et du CIC exonéreront les frais de succession pour les actifs inférieurs à 10 000 euros. Cela représente plus de la moitié des cas de succession, selon la banque.