RSA, Prime d’activité, Allocations… Quelle est l’augmentation prévue des aides sociales au 1er avril ?

Le 26 février, le ministère du Travail a annoncé l'augmentation de plusieurs aides sociales françaises, dont le RSA, la prime d'activité et les allocations familiales, à partir du 1er avril.

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Au cours de l’année en cours, nous avons constaté une hausse significative dans plusieurs secteurs d’aide sociale, une tendance qui pourrait connaître une légère limitation l’année prochaine. Plusieurs programmes d’aide sociale, tels que les allocations familiales, le RSA (Revenu de Solidarité Active) ou la prime d’activité, connaîtront une augmentation de 4,6% à partir du 1er avril.

Cette augmentation, qui avait été annoncée pour la première fois en septembre de l’année précédente, a récemment été confirmée par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités. Cette confirmation signifie que les bénéficiaires de ces programmes peuvent s’attendre à une augmentation de leurs prestations dans les mois à venir.

L’augmentation est calculée en comparant l’inflation moyenne de février 2023 à janvier 2024 à celle de février 2022 à janvier 2023. En termes plus simples, ce que cela signifie, c’est que le montant des aides sociales est ajusté en fonction de l’évolution annuelle des prix (hors tabac), tel que calculé sur une période de deux ans. Cela se traduit par une augmentation de 4,6% de plusieurs programmes d’aide sociale à partir du 1er avril.

Par exemple, après cette date, une personne seule qui bénéficie du RSA verra son allocation passer à 635,71 euros, contre 607,75 euros auparavant. De même, pour la même aide, un couple avec deux enfants dont le revenu annuel est en dessous du seuil de 74.960 euros verra son allocation augmenter, passant de 141,99 euros à 148,52 euros dès le 1er avril.

Baisse possible des augmentations des aides sociales en 2025 ?

En cette période où la situation économique est difficile, marquée par une croissance qui peine à décoller et une hausse constante des dépenses publiques, le gouvernement est forcé d’agir. Sa mission essentielle est de chercher activement des solutions qui permettraient de réaliser des économies et de réduire le déficit public, qui est devenu une préoccupation majeure.

Dans le cadre de cette quête incessante d’équilibre budgétaire, une tâche ardue mais nécessaire, Thomas Cazenave, le ministre en charge des Comptes publics, a récemment introduit une proposition audacieuse. Cette proposition envisage une augmentation des aides sociales à un rythme plus lent que l’inflation d’ici 2025.

Il est primordial de souligner que cette approche ne serait pas une stratégie nouvelle pour le gouvernement d’Emmanuel Macron. En effet, cette administration a déjà démontré à plusieurs reprises sa volonté de modérer l’augmentation des dépenses sociales. Pour preuve, en 2020, le gouvernement a déjà mis en œuvre une mesure similaire en augmentant les aides sociales en France de seulement 0,3%, un chiffre nettement inférieur à l’inflation, qui se situait autour de 1% à l’époque.

Cette décision, qui s’inscrit dans un contexte d’effort pour contrôler les dépenses publiques et réduire le déficit, n’a pas été prise à la légère. Ce choix de politique économique, bien que controversé et sujet à de vifs débats, est perçu par le gouvernement comme un moyen nécessaire pour maintenir la stabilité financière du pays. En effet, cette mesure vise à assurer la croissance économique à long terme de la France, un objectif que le gouvernement considère comme primordial pour le bien-être de ses citoyens.