Surdiagnostic du cancer du sein chez les femmes âgées : les raisons et conséquences

Une nouvelle étude de la Yale School of Medicine suggère que les femmes de plus de 70 ans sont souvent diagnostiquées à tort avec un cancer du sein. Cette découverte peut être inquiétante, surtout si la maladie ne présente aucun symptôme.

© CHINNAPONG/ISTOCK

Une femme sur huit peut avoir un cancer du sein à un moment donné de sa vie. En France, près de 49 000 nouveaux cas sont détectés chaque année, mais cela a légèrement diminué ces dernières années grâce à un programme de dépistage précoce. Cependant, cela peut parfois conduire à un surdiagnostic, en particulier chez les femmes de plus de 70 ans, où il y a une détection de cancer qui n’aurait jamais causé de symptômes pendant leur vie. Cela peut se produire lorsque les lésions ne sont pas agressives dès le départ et n’évolueront jamais en cancer. Une étude menée par des chercheurs de la Yale School of Medicine a montré que jusqu’à 54% de ces types de cancers étaient surdiagnostiqués chez les femmes de plus de 85 ans.

Quels sont les effets négatifs du dépistage excessif du cancer du sein ?

Bien que le nombre de cas de cancer détectés en excès ait augmenté, les chercheurs n’ont pas remarqué de baisse considérable de la mortalité liée aux cancers du sein détectés lors du dépistage. Les chercheurs ont écrit que « le risque absolu est similaire chez toutes les tranches d’âge. Toutefois, la proportion de cas de cancer détecté en excès chez les femmes âgées est plus élevée en raison d’une incidence cumulée plus faible du cancer du sein chez ces femmes, qui ont également une mortalité concurrente plus élevée. »

Bien que le cancer détecté en excès n’ait pas de conséquence importante sur la baisse de la mortalité, il peut entraîner des complications liées au traitement invasif, de l’anxiété inutile, des difficultés financières et une utilisation inutile de ressources déjà limitées telles que les médicaments et les traitements.

Les chercheurs ont reconnu que « la définition du cancer du sein du XIXe siècle reconnaît que ce n’est pas une entité unique mais plutôt plusieurs maladies distinctes avec des modèles de comportement différents nécessitant des traitements différents, et parfois aucun traitement. » dans un communiqué.