Alors que la Société nationale des chemins de fer français, plus connue sous l’acronyme SNCF, avait précédemment fait la promesse d’essayer de limiter les augmentations de prix, il est maintenant devenu évident que ces tarifs ont connu une hausse significative, surtout sur certaines lignes populaires.
Le système de tarification avec la carte avantage, qui avait été introduit comme une mesure pour offrir des tarifs plus abordables, offre certes un plafonnement des prix, mais ce plafond a connu une augmentation explosive, bien au-delà des attentes des usagers. Pour illustrer ce point, prenons l’exemple d’un trajet courant entre Paris et Rennes. Un billet qui coûtait auparavant 39 euros maximum en février 2023 a vu son prix grimper à 49 euros en septembre 2023, et atteint aujourd’hui la somme exorbitante de 69 euros.
Il est intéressant de noter que la SNCF a discrètement modifié sa méthode de calcul. Auparavant, pour déterminer le prix plafond d’un voyage, elle se basait sur le temps de parcours le plus court. C’était une méthode qui semblait juste et équitable. Cependant, maintenant, elle prend en compte le temps moyen de parcours. Cette nouvelle méthode de calcul, qui semble plus opaque et moins favorable pour les consommateurs, pourrait expliquer en partie la hausse notable des tarifs que nous observons. Cette augmentation des tarifs a suscité de nombreuses réactions et interrogations parmi les usagers, qui se demandent comment une telle hausse de prix peut être justifiée.
SNCF : Les « navetteurs » sont-ils les cibles de ces changements?
En janvier 2024, un changement significatif a été constaté dans le secteur des transports ferroviaires en France. Plus précisément, l’attention s’est concentrée sur les tarifs des lignes TGV, un sujet qui a fait beaucoup parler. Cinq lignes de TGV ont subi une augmentation de leurs prix plafonds, une décision qui a suscité de nombreuses interrogations et suscité beaucoup de discussions parmi les usagers.
La SNCF Voyageurs, qui est en charge de ces lignes, a publié une déclaration pour tenter d’expliquer cette décision. Ils ont indiqué que « la majorité des détenteurs de la carte avantage voyage à un prix inférieur au prix plafonné ». Cela suggère qu’ils croient que cette augmentation n’affectera pas la majorité de leurs clients.
Cependant, ce n’est pas la seule augmentation que la compagnie a imposée. Ils ont également revu à la hausse les tarifs des abonnements. Cette décision, qui semble être motivée par le désir de maximiser les bénéfices de l’entreprise, a un impact notable sur les clients réguliers. Par exemple, pour les 3 000 Tourangeaux qui font la navette jusqu’à Paris chaque semaine, cette augmentation est loin d’être négligeable. En effet, l’abonnement a augmenté de 15% en l’espace d’un an.
Un navetteur, lors d’une interview, a analysé la situation en ces termes : « On veut se séparer des navetteurs, puisque pour la SNCF ce n’est pas intéressant ce genre d’abonnements, ils préfèrent avoir des clients qui achètent des billets en direct plein pot ».
Ces augmentations successives ont amené beaucoup à se poser des questions sur la stratégie à long terme de la compagnie. Cela est particulièrement vrai étant donné qu’elle continue de réaliser des bénéfices malgré la conjoncture économique difficile actuelle. Les navetteurs, qui représentent une part importante de la clientèle de la SNCF, semblent être touchés de plein fouet par ces changements de tarification. Il reste à voir si cette stratégie sera bénéfique à long terme pour l’entreprise ou si elle entraînera une perte de clients.
