Retraite à l’étranger : Qu’est-ce que la loi stipule ?

Selon une étude de 2023, 7% des retraités français vivent à l'étranger, principalement en Europe (47%) et en Afrique (42%).

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En Algérie, on compte pas moins de 341 000 retraités français, alors qu’au Portugal, ce chiffre atteint les 164 000, et même plus de 61 000 au Maroc. De nombreux Français rêvent de passer leur retraite sous le soleil, comme l’indique cet article. Vivre à l’étranger n’est pas incompatible avec le fait de recevoir sa pension de retraite, mais il faut tout de même respecter certaines règles spécifiques.

Avant d’envisager un déménagement à l’étranger, il est essentiel de prévenir le centre qui s’occupe de verser votre retraite, comme le précise le site du gouvernement français. En effet, certaines aides, comme l’Allocation de Solidarité aux Personnes Agées (ASPA) et l’Allocation Supplémentaire d’Invalidité (ASI), ne peuvent pas être versées si vous décidez de vous installer à l’étranger ou dans les territoires d’outre-mer.

De plus, chaque année, certains régimes de retraite exigent un certificat de vie, qui doit être rempli par les autorités locales du pays dans lequel vous résidez. Si vous négligez d’envoyer ce document dans les délais impartis, le paiement de votre retraite pourrait être suspendu, comme le souligne cet autre article.

Passer 183 jours ou plus en France par an en tant que retraité

Les lois régissant le paiement des impôts pour ceux qui passent plus de la moitié de l’année en France sont assez explicites et directes. En particulier, si un individu à la retraite réside en France pendant plus de 183 jours par an, ou si son domicile principal et la majorité de ses affaires personnelles et financières sont toujours situées en France, il est légalement obligé de payer des impôts dans le pays.

Si ce n’est pas le cas, l’individu à la retraite a la liberté de choisir la manière dont il souhaite percevoir sa pension. Il peut opter pour un versement en euros sur un compte bancaire français ou dans un autre pays de la zone euro. Alternativement, il peut choisir de recevoir sa pension dans la monnaie du pays où il réside actuellement.

En choisissant de ne plus résider en France, l’individu à la retraite peut bénéficier de certains avantages fiscaux. Par exemple, il n’aura plus à payer certaines charges sociales telles que la Contribution Sociale Généralisée (CSG), la Contribution pour le Remboursement de la Dette Sociale (CRDS) et la Contribution de Solidarité pour l’Autonomie (CASA).

Cependant, il pourrait encore être tenu de payer une cotisation d’assurance maladie de 3,2% sur sa pension de base et de 4,2% sur ses pensions complémentaires. Pour ceux qui étaient des travailleurs indépendants, ce taux est de 7,1%.

Il est important de noter que ces règles peuvent varier en fonction du pays où l’individu à la retraite décide de vivre. Selon une étude publiée par Le Parisien, les retraités qui choisissent de vivre à l’étranger ont généralement travaillé moins longtemps en France et ont donc accumulé moins de trimestres de cotisation.

Dans tous les pays où ils choisissent de résider, l’âge moyen des retraités est généralement plus élevé qu’en France. Par exemple, 34% des retraités vivant à l’étranger ont entre 80 et 89 ans, contre seulement 19% en France. Cela soulève une question intéressante: choisir de vivre à l’étranger après la retraite reste-t-il une option populaire ?