Faux coursiers arnaque : comment Lisa a perdu 7 000 euros

L’arnaque aux faux coursiers s'accroît, faisant des victimes hebdomadaires. Récemment, une Bordelaise a perdu 7 000 euros, sans remboursement de sa banque.

© LP/Julien Barbare

Lisa, une résidente de Bordeaux, a été victime d’une arnaque de faux coursiers et a perdu 7 000 euros. Cette escroquerie est de plus en plus courante en France. L’escroc envoie un message à sa victime se faisant passer pour un conseiller bancaire. Il dit qu’il y a eu une fraude et qu’il doit récupérer la carte bancaire pour des raisons de sécurité. C’est comme ça qu’il obtient la carte et les codes sans éveiller de soupçons et qu’il peut retirer beaucoup d’argent.

Lisa n’a pas trouvé ça suspect. Un jour, elle a reçu un appel d’un homme qui disait travailler pour le service des fraudes de la Société Générale. Il lui a dit qu’un virement suspect de 4 000 euros avait été fait depuis son compte vers l’étranger. L’escroc était très convaincant. Il connaissait son nom, son adresse, le nom de sa conseillère et utilisait le numéro de téléphone de sa banque. Alors, Lisa n’a pas été méfiante.

Arnaque : une victime trompée par un faux livreur

Arnaque : un homme annonce à la victime qu’un livreur va venir chercher «sa carte bloquée». Un peu plus tard, un homme d’environ 50 ans arrive et repart avec la carte. Lisa, toujours au téléphone, suit de nouvelles instructions pour obtenir une nouvelle carte bancaire. Elle doit entrer son code sur son application pour «garder le même» et augmenter son plafond afin de «réinitialiser l’application bancaire», tout en effectuant un transfert. Une fois terminé, elle raccroche.

Lorsque Lisa rappelle pour avoir des nouvelles, elle parle au vrai service de fraudes de la Société Générale. Ils lui disent qu’ils «n’appellent jamais leurs clients». Lisa réalise alors la tromperie et découvre que 7 000 euros manquent sur son compte et que plusieurs achats ont été effectués avec sa carte. On lui conseille de déposer une plainte. La Société Générale lui dit qu’elle ne peut pas être remboursée car elle a été «gravement négligente».

Comment se défendre ?

Si la victime est directement responsable des transferts et de la perte de ses informations personnelles, la banque n’a pas à rembourser. Pour se défendre, la victime peut consulter un avocat pour attaquer sa banque en justice et essayer de prouver qu’il s’agissait d’une fraude bien planifiée, et non d’une simple négligence. Un avocat peut aussi faire valoir la responsabilité des commerçants qui ont accepté la carte de l’escroc. La loi exige qu’ils demandent une pièce d’identité pour un achat supérieur à 1 500 euros. Si ce n’est pas respecté, la banque peut demander aux commerçants de rembourser l’argent perdu.