Mercredi soir, sur la chaîne de télévision TF 1, Gabriel Attal a présenté une série de propositions visant à réformer le système d’allocation-chômage en France. Il a notamment suggéré de réduire la durée maximale d’indemnisation.
La comparaison avec d’autres systèmes européens est difficile à établir, chaque pays ayant son propre système unique, comme le souligne Didier Demazière, un éminent chercheur au CNRS.
« Le Royaume-Uni a les conditions les plus strictes »
Gabriel Attal a exposé trois points clés lors de sa présentation : la durée maximale d’indemnisation, les conditions d’admissibilité au chômage et le montant des cotisations. La France se situe plutôt dans la moyenne haute en matière d’indemnisation du chômage en Europe.
Selon Bertrand Martinot, un expert associé à l’institut Montaigne, la France se distingue en occupant le premier rang en termes d’éligibilité et de durée d’indemnisation.
« Le Danemark est l’un des pays les plus généreux »
Le montant de l’indemnisation varie considérablement d’un pays à l’autre. Didier Demazière souligne que le Danemark est l’un des pays les plus généreux en matière d’indemnisation du chômage.
Il est également important de prendre en compte les spécificités nationales. En France, par exemple, la durée de l’allocation est prolongée pour les personnes âgées. En Suède, la durée standard d’indemnisation est de 300 jours, mais elle peut être étendue jusqu’à 450 jours pour une personne qui a des enfants à charge.
Chômage : « Une allocation longue mais faible, ou l’inverse? »
Dans le cadre du durcissement des règles du chômage, Gabriel Attal espère inciter les gens à retourner sur le marché du travail. Cependant, il est difficile de prévoir comment ces changements pourraient affecter le taux de retour à l’emploi.
Actuellement, le taux de chômage en France est supérieur à 7%, ce qui est au-dessus de la moyenne européenne de 6%.
Selon l’expert, un équilibre doit être trouvé entre la protection des chômeurs et l’incitation à reprendre le travail. Il pose la question provocante : « Qu’est-ce qui est mieux ? Une indemnité longue mais faible, ou l’inverse ? » Il suggère que nous devons chercher l’optimum, un point d’équilibre qui favorise à la fois la protection des chômeurs et la reprise du travail.
