Lidl alerte sur la flambée des prix qui menace les supermarchés, de 30 à 50%, « Ça va exploser »

En ce moment, rien ne va plus pour les Français. Après deux ans de crise sanitaire, ce n'est pas demain qu'ils pourront remplir à nouveau le panier de courses sans casser la tirelire ! Eh oui, même chez Lidl, les prix flambent !

© olivierdauvers

Pour la première fois, le DG de Lidl a le cœur lourd. Forcé de reconnaître que la hausse des prix en rayon, il jette un pavé dans la mare.

SOS clients de Lidl en détresse !

Michel Biero est en colère. Depuis qu’il est le chef d’orchestre de tous les achats du groupe Lidl France, il n’aurait jamais envisagé un tel tsunami. Et pour cause, lorsque le député Frédéric Descrozaille jette le discrédit sur la grande distribution, son ennemi voit rouge. Plus concrètement, cela signifie que les experts de l’agroalimentaire ont désormais carte blanche pour fixer leur propre grille tarifaire. Comble de l’horreur pour le roi du discount, le Palais Bourbon vient de voter cet amendement !

Sur les ondes de RMC, le chef du marketing de Lidl ne va pas quatre chemins. Parmi les  fameux » quatre articles », il fulmine surtout contre le troisième. Estimant que c’est la fin d’une époque, et surtout celle « des négociations », il tient à nous donner son point de vue. Accrochez-vous, on rentre dans une zone de turbulences ! « Aujourd’hui, un industriel qui nous demande 30% en décembre, on a jusqu’à [début mars] pour « discuter ». » Après avoir consulté des experts en logistique, il balance cet argument qui ne devrait laisser personne indifférent. « Cette loi est là uniquement pour défendre les multinationales [et pas] les TPE, ni les PME, ni les ETI. » D’ici le printemps, s’il y a pas « d’accord de principe« , il devra se résoudre à payer ce pourcentage exorbitant. 

Qui pourra arrêter la série noire ?

Depuis un an, les clients se plaignent de la montée des prix. Aussi, ils ont pris l’habitude de comparer avec ce qui se trouve dans les rayons de Lidl. Or, à cause de la note salée qu’Objeko vient d’aborder, ils pourraient avoir un choc. Déplorant que cela « entraîne des hausses de 30 à 50% sur les étiquettes », il n’arrive pas à assumer les futures conséquences sur l’ensemble de ses magasins.

D’ailleurs, en regardant le calendrier, il est d’humeur maussade. Même avec une baguette magique aux couleurs de Lidl, il ne voit comment la situation peut s’arranger. De but en blanc, il balance. « Les six premiers mois de l’année 2023 vont être catastrophiques. » Lors de son récent voyage en Espagne, il l’a constaté de ses propres yeux. « L’inflation est au double par rapport à la France. » Exaspéré par les efforts qu’on lui demande de faire, il souligne avoir reçu « des propositions de hausses tarifaires de nos fournisseurs qui sont à deux chiffres. Ça va pour certains jusqu’à 49%. »