Retraites : le gouvernement inflexible sur le report de l’âge de départ à 64 ans

Élisabeth Borne a déclaré dimanche sur France Info que le point contesté du projet de réforme des retraites ne peut plus être négocié. Objeko vous donne tous les détails à ce sujet.

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Le report de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans, qui est rejeté par les syndicats et la plupart des partis d’opposition, est devenu non négociable, a déclaré Élisabeth Borne dimanche 29 janvier, avant le début de l’examen du projet en commission à l’Assemblée.

Le gouvernement montre de la fermeté

La Première ministre a déclaré sur France Info que la retraite à 64 ans et l’accélération de la réforme Touraine ne sont plus négociables. Ce compromis a été proposé après consultation des organisations patronales et syndicales et des groupes parlementaires. Elle a expliqué que cela était nécessaire pour maintenir l’équilibre du système.

« Si nous n’avions qu’un seul paramètre, nous ne pourrions pas exiger des Français de cotiser plus de 43 ans et de devoir attendre 64 ans pour pouvoir prendre leur retraite », a déclaré la députée du Calvados, lors d’un entretien samedi, pendant un déplacement dans sa circonscription. La durée de cotisation à 45 ans, ce qui lui semble irréaliste.

La cheffe du gouvernement est favorable à ce que le Parlement discute des moyens d’améliorer l’utilisation des trimestres « éducation » et « maternité » par les femmes. Elle a signalé que certaines femmes ne peuvent pas les utiliser complètement à l’heure actuelle et que des recherches sont en cours pour déterminer si d’autres femmes pourraient être dans la même situation à l’avenir.

Elisabeth Borne offensive, l’opposition fulmine

La Première ministre sera jeudi 2 février à 20 h 40 sur France 2 dans le cadre de L’Événement présenté par Caroline Roux, afin de répondre aux questions relatives à la réforme des retraites.

Lundi, les députés s’occuperont du projet de réforme des retraites, qui fait l’objet de nombreuses critiques. Ils examineront alors plus de 7 000 amendements. Parallèlement, les opposants à la loi se rassembleront mardi pour manifester leur opposition. Dans une interview accordée au Parisien samedi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a condamné le « profond mépris de la valeur travail » dont font preuve certains membres de la gauche et qui, selon lui, tentent de « bordéliser » le pays.

Le dirigeant communiste Fabien Roussel a qualifié de « provocation » et d’intransigeance les derniers propos de la Première Ministre Élisabeth Borne et du Gouvernement à l’avant-veille de la mobilisation contre les retraites. Il a déclaré à CNews, Europe 1 et Les Échos que, selon lui, ce sont les positions les plus radicales et les plus intransigeantes du Gouvernement qui sont à l’origine du chaos social.

Marine Le Pen a averti Élisabeth Borne, dimanche 29 janvier, lors d’une visite dans le Pas-de-Calais, de ne pas trop s’avance sur sa réforme des retraites car « il n’est pas du tout impossible qu’elle ne soit pas adoptée ». « Je pense qu’elle ne devrait pas se montrer trop confiante, car, avec la situation actuelle, il n’est pas du tout exclu que sa réforme des retraites ne soit pas adoptée, et nous ferons tout pour qu’elle ne le soit pas », a déclaré l’ancienne candidate à la présidentielle.