6 astuces pour réduire le montant de votre impôt sur le revenu selon votre profil

En fonction de votre situation, il existe des options pour réduire le montant de votre impôt sur le revenu. Voici comment :

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La période de déclaration d’impôts est en cours. Vous pouvez déclarer en ligne sur impots.gouv.fr ou avec un formulaire papier. Bercy a fixé des dates limites pour valider votre déclaration. Les déclarants papier ont jusqu’au 22 mai à minuit pour envoyer leur formulaire à l’administration fiscale. Si vous ne respectez pas ces dates, vous devrez payer une majoration de 10% de votre impôt sur le revenu.

Pour réduire votre facture d’impôt sur le revenu, il existe des astuces en fonction de votre situation. Vous pouvez bénéficier d’une majoration du quotient familial, de réductions et crédits d’impôt, ou encore d’une imposition séparée. Capital a dressé une liste non exhaustive de ces options utiles pour compléter votre déclaration de revenus.

Réduction d’impôt pour les parents avec des enfants scolarisés

Si vous avez un enfant inscrit au collège, au lycée ou à l’université, vous pouvez obtenir une réduction d’impôt sur le revenu selon l’article 199 quater F du Code général des impôts (CGI). Cette réduction d’impôt peut atteindre jusqu’à 183 euros par enfant en études supérieures, 153 euros par enfant au lycée et 61 euros par enfant au collège.

Pour bénéficier de cette réduction, il vous suffit d’indiquer le nombre d’enfants à votre charge qui sont scolarisés dans les cases 7EA à 7EF de votre déclaration de revenus. Si votre enfant vit en garde alternée, la réduction d’impôt est partagée entre les deux parents et son montant est divisé par deux. Dans ce cas, vous devez indiquer le nombre d’enfants à charge dans les cases 7EB à 7EG de votre formulaire.

Parent isolé ? Cochez la case T

Si vous êtes célibataire, divorcé(e) ou séparé(e) avec un ou plusieurs enfants à charge, vous pouvez bénéficier d’une majoration de quotient familial en tant que parent isolé. Cette majoration est de 0,5 part lorsque le parent isolé supporte « à titre exclusif ou principal la charge d’au moins un enfant ». Cette majoration est inscrite à l’article 194, alinéa 2 du Code général des impôts (CGI) et ne peut excéder un montant de 3.959 euros pour le premier enfant à charge.

Si vous vivez seul avec un ou des enfants en garde alternée, vous pouvez également bénéficier d’une majoration de votre quotient familial. Dans ce cas, vous profiterez seulement de 0,25 part supplémentaire pour un seul enfant, et de 0,5 part pour au moins deux enfants. Recevoir une pension alimentaire de votre ex-conjoint n’est pas un obstacle pour l’obtention du statut de parent isolé.

Pour bénéficier de cette majoration de quotient familial, vous devez cocher la case T de votre déclaration de revenus. Cette case se trouve dans la partie B, dans le cadre « Parent isolé » de votre formulaire. N’oubliez pas que si vous viviez en concubinage au 1er janvier 2022, il n’est pas possible de majorer votre quotient familial au titre de parent isolé.

« Mariage ou PACS en 2022 ? Optez pour l’imposition séparée »

Si vous vous êtes marié(e) ou pacsé(e) en 2022, vous devez normalement déclarer vos revenus ensemble ce printemps. Selon l’article 6 du Code général des impôts, « Les personnes mariées et les partenaires liés par un pacte civil de solidarité sont soumis à une imposition commune pour les revenus dont ils ont disposé pendant l’année du mariage ou de la conclusion du pacte. »

Cependant, il y a une exception à cette règle : les couples mariés ou pacsés peuvent choisir de déclarer leurs revenus séparément la première année de leur union. Cette option est utile pour les couples qui ont des écarts de salaire importants. Mais pour les ménages modestes, elle peut être défavorable, car ils risquent de perdre les avantages fiscaux tels que la décote.

Pour choisir cette option, cochez simplement la case B dans le cadre « Situation du foyer fiscal en 2022 » de votre déclaration de revenus.

Crédit d’impôt pour la garde de votre enfant de moins de 6 ans

Si vous faites garder votre enfant par une assistante maternelle agréée ou un établissement d’accueil, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt. Ce crédit d’impôt est codifié à l’article 200 quater B du Code général des impôts (CGI). Grâce à cet avantage fiscal, l’État peut prendre en charge 50 % des dépenses engagées, dans la limite d’un plafond de 3 500 euros par enfant et par an, à partir de la déclaration de revenus 2023. Cette année, vous pouvez obtenir une réduction fiscale maximale de 1 750 euros par enfant et par an sur vos dépenses engagées en 2022.

Pour bénéficier de ce crédit d’impôt, vous devez inscrire le montant des dépenses engagées dans votre déclaration de revenus 2042 RICI (réductions et crédits d’impôt). Vous devez le faire dans la rubrique « Frais de garde de moins de 6 ans », à la ligne « Enfants à charge » et dans les cases 7GA et suivantes. Si votre enfant réside alternativement chez vous et chez votre ex-conjoint, vous pouvez également bénéficier de l’avantage fiscal. Cependant, le crédit d’impôt est divisé par deux entre chaque ex-conjoint, et le plafond est de 875 euros par enfant et par an pour chaque ex-conjoint. Dans ce cas, le montant des dépenses engagées doit être inscrit par chaque parent à la ligne « Enfants à charge en résidence alternée », dans les cases 7GE et suivantes.

« Déduction fiscale des pensions alimentaires versées »

Si vous êtes divorcé(e) et que vous versez une pension alimentaire à votre ex-conjoint(e) qui a la garde exclusive de votre enfant mineur, vous pouvez déduire ce montant de votre revenu imposable. Pour cela, indiquez le montant versé dans le cadre 6 « Charges déductibles » de votre déclaration de revenus, à la ligne « Autres pensions alimentaires versées (enfants mineurs, ascendants, …) » et à la case 6GU. De plus, il est possible de déduire de votre revenu imposable – dans une certaine limite – le versement d’une pension alimentaire à un enfant majeur.

Il est important de ne pas oublier de cocher la case 2OP de votre déclaration de revenus si vous souhaitez opter pour une imposition au barème de l’impôt sur le revenu plutôt que pour le prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30% sur les revenus du capital, si cela est avantageux pour vous. Cette option peut être intéressante pour les ménages dont la tranche marginale d’imposition est de 0% ou de 11%. Les abattements sur les revenus de capitaux mobiliers et les gains de cession de valeurs mobilières (40% pour les dividendes, jusqu’à 85% sur les plus-values) peuvent également rendre l’imposition au barème plus avantageuse pour des tranches plus élevées (30%, 41%, etc.).