Alimentation : voici à qui profite l’inflation selon 60 Millions de consommateurs

De nombreuses personnes profitent de l'inflation, au détriment des clients...

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Inflation: qui fait des efforts pour limiter la hausse des prix alimentaires ? Qui profite de la situation ? C’est ce que nous allons voir tout de suite. Ne vous inquiétez pas, la rédaction d’Objeko, va tout vous dire sur le sujet. Vous êtes prêts ?

Une inflation qui ne cesse de faire du mal aux consommateurs

Fondé en 1970, 60 millions de consommateurs est un organisme indépendant qui ambitionne d’informer les consommateurs. L’association est notamment une référence pour celles et ceux qui cherchent à en savoir plus sur les produits qu’ils consomment. Cette fois-ci, l’organisme a décidé de s’intéresser profiteurs de l’inflation. Pour rappel, l’inflation qui frappe les produits alimentaires galope. En effet, on est déjà à +13,3 % en janvier sur un an selon l’Insee. Et malheureusement, cela ne devrait pas s’arranger avant juin 2023.

Alimentation : pour les ménages, cela représentera 790 € de surcoût moyen annuel par rapport aux mêmes courses de 2021. C’est énorme, n’est-ce pas ? D’ailleurs, pas moins de 13 millions de foyers sont désormais fragilisés financièrement. Ce qui représente une grande hausse par rapport à mai 2022. Face à cette situation, les grandes surfaces limitent-elles la hausse ? Ou au contraire, profitent-elles de la situation ? Lisez la suite de notre article, vous allez tout savoir.

Pratiques déloyales et tours de passe-passe

Alimentation : les bénéfices du commerce, ont reculé de 1%. Essentiellement sous l’effet des hausses de salaires. Ce qui veut donc dire, que les distributeurs n’ont pas décidé à baisser leur marge. Alors, si elle l’a bien diminué sur les pâtes et le bœuf haché, elle l’a augmentée sur le camembert et les yaourts. Pire encore, le rapport épingle plusieurs pratiques déloyales. Par exemple, des distributeurs ont fait valser des étiquettes sans avoir subi d’augmentation du tarif d’achat auprès du fournisseur. Incroyable, n’est-ce pas ?

Et ces pratiques, sont facilitées par le fait que les consommateurs s’attendent à constater une forte inflation dans les rayons. Mais ce n’est pas tout. En effet, de nombreux distributeurs ont refusé des hausses de fournisseurs, en misant sur une rupture de contrat. Ainsi, durant le préavis, le fournisseur est obligé de continuer à livrer. Et généralement, cela dure entre huit et douze mois. Et l’avantage pour la grande distribution, c’est que les livraisons, se font au tarif 2022. Là encore, c’est une entourloupe faite aux clients.

Alimentation : les hausses des industriels

Côté fournisseurs, on n’est pas en reste. Si on en profite en grande distribution, l’industriel en profite également. Il faut savoir, que très souvent, ce dernier, justifie l’augmentation du coût des matières premières en se référant à des cours de marché. Plutôt qu’à des factures d’achat. Le cours du blé du jour ne signifie pas forcément qu’il s’est approvisionné ce jour-là. Il s’arrange donc avec la vérité, pour vendre plus cher. Pour répercuter la hausse de l’électricité, certains ont pris la référence du marché sport. Alors qu’en fait, les contrats sont négociés sur des marchés de plus long terme.

Mais ce n’est pas tout. Des industriels demandent des hausses étrangement variables selon l’enseigne. Les fournisseurs d’eaux en bouteille ont ainsi réclamé des augmentations allant de 8 à 22 %. Pour les glaces, les revalorisations demandées varient de 3 à 15 % selon les fournisseurs pour les mêmes marques. Idem pour la bière. Alors, c’est vrai que les volumes achetés peuvent justifier une variation de prix. Mais pas dans ces proportions. On est donc clairement sur de l’abus.