Il vous arrive forcément de retirer de l’argent aux distributeurs de billets, mais sans forcément faire attention à la banque en question. En effet, on appelle cela des « retraits déplacés » et leurs nombres ont presque doublé entre 2021 et 2023. On vous explique les raisons de cette hausse de 48% et les nouvelles mesures des banques pour les réduire !
Distributeurs de billets : les banques veulent réduire les « retraits déplacés »
Au vu de l’augmentation du nombre de ces « retraits déplacés » aux distributeurs de billets et pour les limiter, certaines banques ont décidé de prendre le problème à bras le corps ! Pour cela, elles ont mis en place une mesure de réduction du nombre de « retraits déplacés » mensuels gratuits.
En somme, passé un certain nombre de retraits, si vous retirez dans un autre distributeur que votre banque, vous aurez des frais supplémentaires. Ainsi, si vous avez la mauvaise habitude de ne pas regarder la banque en question, vous allez vite la changer ! Le coût de la vie est déjà suffisamment élevé.
Des frais qui grimpent en cas de dépassement de plafond
Par ailleurs, en plus des retraits aux distributeurs de billets, vous pouvez avoir des frais en cas de dépassement de plafond. Ces frais sont différents selon l’établissement bancaire.
Concernant nos « retraits déplacés », si vous en réalisez plus de trois sur un mois, vous aurez à payer 1,42 euro supplémentaire par opération si vous êtes un client de la banque LCL et 1,30 euro si vous êtes un client de la Banque populaire occitane.
Mais, d’un point de vue global, les experts de Panorabanques expliquent qu’un « retrait déplacé » tous les mois vous coûtera environ 12,75 euros en 2023 au lieu de 8,60 euros il y a deux ans. Cela représente une hausse de frais de 48 %, soit près du double ! Ce serait dommage de ne pas en prendre compte !
Quelle est la raison de cette augmentation ?
Mais, alors, pourquoi cette augmentation pour les retraits déplacés aux distributeurs de billets ? En réalité, ils ne sont pas rentables, car la plupart des Français ont l’habitude de faire leurs achats par carte bleue plutôt qu’en espèces. Ainsi, les chiffres indiquent que les personnes retirent une fois et demie environ par mois.
« Les coûts d’entretien d’un distributeur augmentent pour les banques, mais aussi les commissions qu’elles payent lorsqu’un client retire dans un autre établissement », informe Basile Duval, un représentant de Panorabanques, qui ajoute également « un rattrapage effectué au sortir de la crise sanitaire ».
À savoir, tous les établissements bancaires ne mettent pas en place des frais supplémentaires pour ces retraits déplacés. D’ailleurs, les banques en ligne n’ont pas de distributeurs de billets et donc n’ont pas besoin de s’occuper de ce type de problèmes.
Ensuite, d’autres banques préfèrent trouver de nouvelles solutions pour éviter des frais à leurs clients. Par exemple, c’est le cas de BNP, le Crédit mutuel, le CIC et la Société générale qui vont regrouper près de 15 000 distributeurs de billets d’ici à la fin de l’année 2023.
Une stratégie pour faire des « économies d’échelles » et permettre à leurs clients d’avoir plus de distributeurs de billets sans frais.
