L’inflation a au moins un point positif. Celui de faire remonter les taux des différentes solutions d’épargne. En effet, le livret A, le LDDS et le LEP vont avoir un meilleur rendement à partir du 1er février.
Livret A, LDDS, LEP : les taux des solutions d’épargne revus à la hausse
L’inflation cause bien des soucis aux Français depuis ces derniers mois. Leur pouvoir d’achat s’amoindrit et leur épargne aussi ! Mais, la bonne nouvelle pour 2023, c’est que si vous placez un peu d’argent sur un livret A, LDDS ou LEP, vous percevrez plus d’intérêts à la fin de l’année. En effet, la Banque de France va proposer ce vendredi une hausse des taux pour suivre l’inflation. À savoir, les pourcentages pourraient atteindre plus de 3 % à partir de février. Ils n’avaient pas été aussi hauts depuis 2009 !
L’augmentation du livret A va faire du bien à tous les bénéficiaires
Le boss de la BCE, François Villeroy de Galhau, est sur le dossier depuis plusieurs mois. « Je peux dire qu’il y aura une nouvelle hausse du Livret A au 1er février, elle devrait être sensible », déclarait-il en décembre dernier sur RMC/BFM TV. Déjà pendant la période estivale, il envisageait une augmentation : « selon toute probabilité (…) le mouvement de hausse du taux du Livret A se poursuivrait au 1er février de l’année prochaine ».
À savoir, le livret A est le dispositif d’épargne le plus utilisé dans l’hexagone. L’année dernière, son taux était à 0,5 %. Il a doublé une première fois le 1er février 2021. Ensuite, il a profité d’encore une autre hausse et aujourd’hui, le taux est de 2 %. Son rendement dépend de plusieurs choses : la moyenne entre le taux d’inflation moyen des six derniers mois et la moyenne des taux interbancaires. Ces derniers concernent les échanges d’argent à court terme des établissements bancaires. Cette tendance est aussi profitable pour le LDDS.
Pour rappel, l’inflation était de 5,9 % en décembre 2022, selon l’Insee. Le pourcentage définitif va être indiqué ce vendredi. Ainsi, le taux du livret A devrait arriver à 3,2 % ou 3,3 %, selon les estimations de Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l’épargne. En bref, une personne qui place 10 000 euros recevra une rémunération pour une année de 320 ou 330 euros au lieu de 200 euros actuellement.
Des placements qui ont tout pour plaire !
Le Livret A et le LDDS cumulaient 500 milliards d’euros d’encours en novembre dernier. Des informations relayées par la Caisse des dépôts (CDC). De plus, les 55 millions de livrets A environ, dont le plafond maximum est de 22 950 euros, n’étaient comblés qu’à 1/4 de leur capacité à la fin de l’année 2021, d’après la BCE.
Une chose est sûre, ces solutions d’épargne plaisent aux Français. En effet, le taux d’intérêt est garanti, le rendement est exonéré d’impôt et les sommes peuvent être retirées à tout moment en cas de coups durs. C’est une grosse enveloppe dans le budget des banques. En effet, 500 milliards d’euros rémunérés à de 3 % par an, cela représente 15 milliards d’euros de versement pour les bénéficiaires. Soit six fois plus que lorsque le taux était à 0,5 % en 2021.
Finalement, il n’y aura pas que les particuliers qui auront des factures salées, notamment d’électricité. En effet, la somme pour les bénéficiaires sera dans les comptes de la Caisse de dépôts et les comptes des banques. Cela pourrait coûter près de 2 milliards d’euros cette année au groupe BPCE. Pour information, le Livret A est surtout utilisé pour financer le logement social et le LDDS concerne l’économie sociale et solidaire ou encore les économies d’énergie dans l’immobilier.
Fin 2021, 170,7 milliards d’euros ont été mis dans l’enveloppe de la CDC pour subventionner des logements sociaux. Ainsi, en 2021, 85 300 logements sociaux ont été construits et 81 600 restaurés. Enfin, le taux du LEP, pour les foyers les plus pauvres, va aussi avoir une belle augmentation de son taux. Grâce à la formule de calcul en lien avec le taux d’inflation, celui-ci pourrait grimper jusqu’à 6,1 %, d’après M. Crevel.
