Selon une étude de l’IPP, les milliardaires paient une proportion d’impôts moins élevée sur leur revenu total que les autres contribuables. L’IPP a analysé les politiques publiques économiques françaises en utilisant des données fiscales de 2016 fournies par la Direction générale des finances publiques.
Impôts: les ultra-riches sous-estiment leurs revenus
Les ultra-riches ont souvent des revenus sous-estimés. Et ce, car ils ont des sources de revenus qui ne sont pas imposables ou peu imposables. Une grande partie de leurs revenus provient de placements financiers, de dividendes ou de bénéfices réalisés dans leurs entreprises. Ces derniers ne sont pas soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
– Revenus financiers. Les revenus provenant de placements financiers sont imposés à un taux forfaitaire unique (PFU) de 30%, souvent appelé « flat tax ». Ce taux est plus faible que les tranches d’imposition les plus élevées du barème de l’impôt sur le revenu.
– Dividendes. Les dividendes perçus par les actionnaires sont également soumis au PFU. Cela signifie donc qu’ils paient moins d’impôts que s’ils percevaient des salaires soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
– Bénéfices réalisés dans les entreprises. Les ultra-riches peuvent percevoir des rémunérations sous forme de bénéfices en tant que dirigeants ou associés de sociétés, qui échappent en partie à l’impôt sur le revenu.
– Dons. Les dons bénéficient effectivement d’une politique fiscale avantageuse. Les personnes gagnant de l’argent peuvent mettre en place un don mensuel, par exemple, pour bénéficier de réduction ou de crédit d’impôt.
Impact sur les recettes fiscales
Les ultra-riches ne payent pas suffisamment d’impôts sur le revenu. Si tous leurs revenus étaient soumis au barème de l’impôt sur le revenu, l’État pourrait collecter bien plus d’argent qu’avec la réforme des retraites, par exemple. Cependant, il faut faire attention aux conséquences négatives, comme la fuite des capitaux vers des pays où les impôts sont moins élevés.
Impôts : mesures pour réduire les inégalités fiscales
Pour lutter contre les inégalités fiscales, il y a plusieurs solutions :
Rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Taxer les grandes fortunes sur tous leurs biens, y compris financiers, comme auparavant.
Harmoniser la fiscalité des revenus financiers avec celle des salaires. Imposer les revenus financiers au barème progressif de l’impôt sur le revenu, pour réduire les écarts de taxation entre les différentes sources de revenus.
Renforcer la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale. Mettre en place des contrôles plus efficaces pour récupérer une partie des recettes fiscales perdues.
En conclusion, il faut trouver des mesures justes et personnalisées pour réduire les disparités fiscales. Et ce, tout en maintenant l’attractivité économique de la France. Les plus riches devraient payer leur juste part d’impôts. Cependant, il faut éviter de les taxer excessivement pour ne pas les encourager à quitter le pays.
