Terminé les super promotions? Ces grosses réductions bientôt interdites dans les supermarchés

Un projet de loi est en cours pour limiter les super promotions en grande distribution. Explications et détails !

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Les sénateurs et les députés sont en train de travailler sur un projet de loi pour contrôler les « super promotions ». Pas sur tous les produits, mais ceux du secteur de l’hygiène. L’objectif est d’empêcher les distributeurs d’aller au-dessus d’un certain niveau de tarif.

Clap de fin des super promotions dans la grande distribution ?

Le contexte économique est compliqué pour les Français et il pourrait l’être encore plus avec cette nouvelle mesure. En effet, ce mercredi 15 mars, l’assemblée et le sénat ont décidé de mettre un plafond sur les super promotions dans la grande distribution. À savoir, cette loi a été mise en avant par Frédéric Descrozaille, un député Renaissance du Val-de-Marne.

Un texte de loi pour réformer les rabais !

Le texte est encore à l’étude et il doit être voté le 21 et 22 mars d’abord au Sénat, ensuite à L’Assemblée. Le projet vise à limiter les super promotions à 34 % sur les articles d’hygiène ou d’entretien. D’ailleurs, cette règle est déjà mise en place sur la partie alimentation. En effet, depuis 2018, la loi Egalim « encadre en valeur et en volume les opérations promotionnelles financées par le distributeur ou le fournisseur portant sur la vente au consommateur de denrées alimentaires ».

La nouvelle mesure a pour but d’étendre les catégories de produits. C’est au tour des produits d’hygiène. Et concernant l’alimentation, elle va repousser le seuil pour une période de trois ans. À savoir, la loi Egalim prévoit aussi d’obliger la grande distribution à commercialiser un article avec 10% minimum de marge. Ensuite, elle impose aussi de ne pas utiliser le terme « gratuit » dans les argumentaires de communication. Le but est de contrôler les offres promotionnelles et d’éviter de duper les consommateurs.

Les super promotions détruisent les fournisseurs ?

Mais, alors, pourquoi cette nouvelle disposition rentre dans le game avec les super promotions des produits d’hygiène ? Le but de limiter les offres supérieures à 34% est en vue de protéger les industriels. En commission mixte paritaire, les hommes politiques ont jugé que « les promos chocs [sur les produits non-alimentaires] étaient destructrices de valeur pour des centaines de PME françaises ». Ainsi, la mesure viserait à mieux rémunérer les différentes entreprises qui font partie de la distribution.

En 2018, la loi Egalim évoquait aussi le fait de limiter les super promotions trop brutales, ce qui pouvait engendrer la cohue dans les commerces. Par exemple, le groupe Intermarché a connu un sacré bouleversement dans ses rayons avec ses pots de Nutella. En effet, ces derniers étaient affichés avec une réduction de moins 70 %. Les clients se sont rués dessus sans plus attendre ! La marque a pris la décision de stopper ce genre de super promotions.

Frédéric Descrozaille, qui est l’initiateur de cette loi, veut protéger les fournisseurs en obligeant un certain équilibre entre eux et les distributeurs. Et la protection des consommateurs ? Est-ce que c’est un avantage pour le porte-monnaie ? Il affirme que oui alors que le pouvoir d’achat des Français est déjà affaibli depuis des mois et que cette décision arrive en pleine période d’inflation. Elle s’élève à 6,3 % en février en France.

D’ailleurs, Michel-Édouard Leclerc trouve ce projet « injuste » et ajoute : « On voudrait priver les consommateurs de prix cassés. […] Où est la cohérence ? ».