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récemment, l’OMS a indiqué que l’aspartame, un édulcorant artificiel utilisé dans les sodas, pouvait être dangereux pour la santé, mais la dose journalière considérée comme sûre, soit moins de neuf canettes pour un adulte, reste inchangée. L’OMS a également déclaré que les entreprises ne devraient pas retirer leurs produits et que les consommateurs ne devraient pas arrêter complètement leur consommation.
Cette évaluation a été menée par le Centre international de Recherche sur le Cancer de l’OMS, qui a conclu que l’aspartame était potentiellement cancérigène pour l’homme. Toutefois, le professeur d’épidémiologie du cancer Paul Pharoah affirme que le grand public ne devrait pas s’inquiéter du risque de cancer associé à un produit chimique classé dans le groupe 2B, qui comprend également l’extrait d’aloès vera ou l’acide caféique.
Aspartame: trois études citées
L’aspartame est classé dans ce groupe car il y a des preuves limitées de cancer chez l’homme, notamment pour le carcinome hépatocellulaire, un type de cancer du foie selon l’OMS. Des preuves limitées ont également été observées chez les animaux de laboratoire.
Les seules études épidémiologiques sur le cancer du foie sont les trois études menées aux États-Unis et dans dix pays européens, qui ont conduit à la décision de classer l’aspartame dans ce groupe. La Dr Mary Schubauer-Berigan du CIRC a déclaré aux journalistes que « les preuves limitées concernant le carcinome hépatocellulaire proviennent de ces trois études ». Le Dr Branca a souligné qu’il était nécessaire de mener des études supplémentaires « pour clarifier davantage la situation ».
Aspartame
Les experts de l’OMS et de la FAO se sont réunis pour évaluer les risques liés à l’aspartame. Ils ont conclu que chaque jour, une personne peut consommer de l’aspartame sans risque jusqu’à une quantité de 40 mg par kilogramme de poids corporel.
Pour dépasser cette quantité, un adulte pesant 70 kg devrait boire plus de 9 à 14 canettes de boissons gazeuses légères contenant de l’aspartame, sans compter d’autres sources alimentaires.
Les personnes qui consomment régulièrement des produits contenant de l’aspartame peuvent avoir un problème, mais notre étude n’a pas montré de risque pour ceux qui en consomment de manière occasionnelle.
Substitut de sucre
Ce produit appelé édulcorant artificiel est largement utilisé depuis les années 1980 en remplacement du sucre. On peut le trouver dans des boissons comme les sodas « light », des plats préparés, des chewing-gums, de la gélatine, des crèmes glacées et des céréales pour le petit-déjeuner. On en trouve également dans des médicaments comme les pastilles contre la toux et des produits comme le dentifrice.
L’Association internationale des édulcorants (ISA) a répondu à ces études en soulignant que l’aspartame est dans la même catégorie que le kimchi et d’autres légumes marinés.
Le comité mixte a « confirmé la sécurité de l’aspartame après un examen complet et scientifiquement rigoureux », a déclaré la secrétaire générale de l’ISA, Frances Hunt-Wood. Toutefois, Camille Dorioz, responsable de campagnes de l’association Foodwatch, trouve l’annonce de l’OMS « amère » car elle estime qu’un produit potentiellement cancérigène ne devrait pas être utilisé dans notre alimentation ou nos boissons.
L’OMS a récemment indiqué que les édulcorants artificiels sans sucre ne sont d’aucun bénéfice pour la perte de poids. Si vous devez choisir entre un cola avec de l’édulcorant ou un cola avec du sucre, il est préférable de boire de l’eau selon le Dr Branca.
