Hypertension : le nombre d’heures de sommeil nécessaire par nuit avant 60 ans pour réduire le risque

Les femmes de moins de 60 ans qui dorment insuffisamment courent un risque accru d'hypertension... Voici les détails.

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Dormir insuffisamment peut avoir des conséquences néfastes sur la santé. Lorsqu’on ne bénéficie pas de suffisamment de sommeil, il est courant de se sentir irrité et de rencontrer des difficultés à se concentrer. Si cette situation perdure, elle peut même entraîner des complications cardiaques. Selon une étude récente, les personnes de moins de 60 ans qui dorment peu auraient un risque accru d’hypertension artérielle, un facteur de risque de maladies cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux.

Cette recherche, présentée par l’American College of Cardiology, se base sur l’analyse des résultats de douze études réalisées entre 2000 et 2023. Elle a pour but d’établir une corrélation entre la durée du sommeil et la tension artérielle chez plus d’un million de personnes sans antécédents d’hypertension.

Hypertension : découvertes de l’étude

Voici ce que les chercheurs ont découvert :

  • Les personnes qui dorment moins de 7 heures par nuit ont 7% de plus de risque de développer une hypertension.
  • Ce risque augmente à 11% pour celles qui dorment moins de 5 heures par nuit.
  • À titre de comparaison, la présence de diabète ou le fait de fumer augmentent le risque d’hypertension d’au moins 20%.

L’étude révèle également que le manque de sommeil est plus dangereux pour les femmes. Les femmes qui dorment moins de 7 heures par nuit ont 7% de plus de risque d’hypertension. Les chercheurs estiment que le manque de sommeil peut modifier le mode de vie et entraîner des problèmes tels que la surconsommation alimentaire, la consommation d’alcool, l’anxiété, la dépression, l’apnée du sommeil ou d’autres troubles du sommeil. Ils recommandent de dormir entre sept et huit heures par nuit pour préserver la santé cardiaque.

Limitations et prochaines étapes

Cependant, cette étude présente certaines limites. La durée du sommeil était basée sur des déclarations personnelles des participants. Il est donc nécessaire de réaliser davantage de recherches pour étudier le lien entre la durée du sommeil et l’hypertension, en utilisant des méthodes plus précises, comme la polysomnographie.